Les attentes amènent beaucoup de déception, de tristesse même. Elles mettent une pression sur soi et sur l’autre. De la frustration pour soi lorsque l’interlocuteur ne réagit pas comme on l’espérait. De l’incompréhension pour l’autre lorsqu’il perçoit notre désarroi.

Alors que le détachement permet de vivre sereinement, avec une certaine liberté d’action et de pensée, car il n’y a aucun enjeu.

Le détachement n’est pas du « je m’en foutisme », de l’indifférence ou du fatalisme, c’est une manière d’agir sans se fixer sur un résultat précis, figé dans le marbre. On s’ouvre à un résultat, quel qu’il soit.

Pour pouvoir faire preuve de ce détachement, il est nécessaire de passer par le stade de l’acceptation de la Vie, de ses défis comme de ses bonheurs, de ses pertes comme de ses réussites.

Depuis que j’ai commencé à appréhender ma vie de cette manière, je me sens plus légère et plus libre dans mes actions.

J’ai maintenant la conscience d’avoir la possibilité d’agir selon une réalité que je n’ai peut-être pas choisie, mais que je peux transformer. Une transformation sans autre attente que de tenter une expérience dont le résultat n’est pas immuable. Tout est changement à tout instant.

Je ne subis plus, je ne force pas le résultat. J’ai une vision globale et je m’adapte en accueillant les événements du chemin de mon incarnation.

Comme tout apprentissage dans la vie, il s’agit d’expérimenter.

C’est une philosophie de vie au quotidien qui me rappelle que certaines situations sont plus sensibles que d’autres et que le détachement n’est pas chose aisée.

Chaque jour je me sens néanmoins plus légère et confiante dans mon être intérieur.

Cela m’amène à vivre plus de simplicité et à être davantage en présence.

Jenny Aude